
Les opposés s’attiraient,
Maintenant ils se fuient
Comme des pestiférés,
Et les passions
Se masquent de nous.
Pendant le confinement,
Les os posés,
Ça tirait un peu mais…
Au moins le nectar gasoil
Restait dans les cuves.
Ce soir
On a perdu le Nord,
En mode Mad Masque…
Et une fois le Nord perdu,
Où va-t-on ?
On découvre dans les faits divers
Que l’humanité a déjà perdu,
Sous les flots qui débordent,
Le Nord depuis longtemps ;
Au sens figuré, figurez-vous
Au vu des symptômes,
D’un égarement très contagieux
Depuis le début
De la civilisation
Bio-industrielle,
Celle qui rapporte toute chose de l’Univers
À l’homme et à ses vices versatiles
Et vice et versa…
Et, au sale sens propre et mesurable,
Avec la fonte accélérée
Des calottes polaires contaminées.
La ballade de Johnny-Jane
Est belle et bien finie :
Dans le ciel de Sarajevo
Où l’on sait l’existence
D’une épaisse couche de pollution,
La suspension de toute production industrielle,
Malheureusement provisoire,
A permis à la rivière Miljacka,
Une fois la ville confinée,
De voir le bleu du ciel à nouveau.
Ce ciel bleu de Sarajevo
C’est le Nord retrouvé.
Il indique le chemin.
Plus à l’Ouest,
De notre côté,
Il est urgent de refuser
Et de combattre la disparition
Sous un masque de plomb,
Car c’est là notre pollution :
La disparition
De tout ce qui ne peut pas
Être chiffré, calculé, rentabilisé
Par le Covid 1984
Qui vide la tête autant qu’il la recouvre :
Disparus
La liberté de mon sourire,
La fraternité de tes postillons,
La dignité de son visage,
La beauté de nos rires,
La gratuité de vos paroles,
Et l’amour de leurs baisers
Chats noirs chats blancs
Assignés à résidence
Assignés à la violence
De cette mascarade…
Assignés à résistance oui !
Un membre du peuple souverain,
actuellement sous verrou
d’un tissu de mensonge
Septembre 2020