Marseille city
Suffit parfois d’un simple stimulus et d’une diversité d’outils pour actionner les créativités et l’émulation collective… Les ateliers c’est entre autre l’occasion que chacun s’exprime sur des sujets qui lui tient à cœur.
Ci-dessous des extraits de textes et dessins réalisés par les participants aux ateliers « improvisés » ou organisés quelques jours à l’avance par Julien Poireau et Jihane El Meddeb de l’association Nouvelle Aube avec des personnes intéressées, vivant en rue. On partage avec vous !

Nous sommes tous frères et lumière… Et je constate que la lumière est éteinte. Je souhaite qu’on ne fasse plus les mêmes erreurs. C’est dur à dire mais j’ai peur.
Beuz
Tu me dis que tu aimes les fleurs et tu les jettes. Tu me dis que tu aimes les bêtes et tu les bats.
Alors quand tu me dis je t’aime j’ai peur !
Beuz

La Rue
C’est la mort ou la prison. Toujours dans la merde t’as jamais un rond. Ici on est des fauves, on est des LIONS.
Je suis loin de là où j’ai grandi. Même si je sais c’que tu dis, je sais où je vis.
Malgré ce que les gens disent… Personne n’a jamais les mêmes devises.
L’alcool et la drogue ne m’ont jamais aidée. Malgré tout, j’ai fait beaucoup de progrès.
J’ai vraiment pas beaucoup d’idées. Et c’est sur ces quelques lignées que Nouvelle Aube je viens vous remercier. Rien que Kazan et Luky mes bébés. Quoi qu’il arrive et ce pour l’éternité.
Léa
J’ai grandi dans la street mais je sais où je vais, personne pour me dire qui je suis…
Je suis ce que je suis… ?…
J’aime les gens comme les gens m’agacent
N’oublie pas que je ne suis que de passage…
Léa
Je me lave les yeux de ce que j’ai pu voir. Je me lave les oreilles de ce que j’ai pu entendre
Je me lave le nez de ce que j’ai pu sentir. Je me lave les mains de ce que j’ai pu toucher
Je me lave les pieds des mauvais endroits où j’ai marché
Je dédie ce texte à Nouvelle Aube et Asud pour l’aide et le soutien qu’ils nous apportent…Ce qui atténue notre souffrance
Amar B.

La rue, cette allée et venue, celle qu’on rejoint quand on est perdus, déçus ou ardus. Celle qui peut te faire tomber, comme permettre de te relever ! Celle avec qui on devient grands, nous fait passer de bons moments…
Celle qui t’apprend ce que signifie le mot argent et à quel point il brise tellement de gens…
Celle qui t’a appris la survie, te trouver un endroit quand les dirigeants t’ont pris ton logement !
Celle à qui je dis merci de m’avoir reconstruit.
La rue, ce combat contre l’Etat que tant de gens ne comprennent pas !!! ou ne tolèrent pas !!!
Trop occupés à s’occuper que de soi !
La rue ! Celle pour tous ces enfants perdus qui ne savent plus, qui sont perdus et largués, celle grâce à qui ils ont appris ! Aujourd’hui on te dit merci de nous avoir recueillis.
Camp’Tar
J’rentre en détail, sans fait divers tragique, héroïne, cocaïne, ces putains de produits chimiques.
Un shoot d’air dans une shooteuse. Tout ça direction l’intraveineuse. Mon texte passe tranquille sur un air positif.
La dédicace est faite à tous les séropositifs. Une pensée à tous ceux là-haut. J’espère un jour on arrêtera l’fléau !
Byskot
